Happée, hantée, ébahie. La lecture du Brasier m’a entraînée dans les tréfonds des âmes sombres et perdues, là où plus aucun espoir n’existe.
Il y a un an, le premier roman de Vincent Hauuy, Le tricycle rouge, était publié. Je t’annonçais qu’il était pour moi un auteur à suivre de près. Son deuxième opus, Le Brasier, est paru le 5 avril, et à nouveau, la magie a opéré. Thriller psychologique torturé et obsédant, il m’a valu des sueurs froides et surtout un gros coup de coeur. Je remercie Hugo Thriller pour cette lecture.
L’histoire
Quand le général Lavallée engage Noah Wallace pour retrouver les assassins de sa fille Sophie, le profileur refuse de croire à sa mort. Persuadé que la jeune journaliste est en danger, mais vivante, il accepte la mission et mène l’enquête avec Clémence Leduc, sa troublante partenaire. Mais tous deux vont très vite se rendre compte que cette affaire est plus vaste qu’il n’y paraît et pourrait être liée la récente vague de meurtres et de suicides inexpliquées qui frappent l’ensemble du territoire américain.
Hanté par les visions d’un petit garçon sans visage et d’un brasier d’où s’échappent des cris d’effroi, Noah va se retrouver au coeur d’une investigation qui le mènera aux portes de la folie.
Mon avis
Après avoir rencontré Noah Wallace dans Le Tricycle rouge, je n’avais qu’une envie : qu’il devienne un personnage récurrent. Cabossé par la vie, hanté par d’obsédantes questions sur sa propre identité, dépossédé par l’amnésie de pans entiers de son histoire, il était émouvant, attachant, un mystère à lui seul qui ne demandait qu’à être élucidé.
Voeu exaucé pour mon plus grand bonheur : Noah Wallace est de retour en compagnie de Clémence Leduc. Un Noah Wallace toujours rongé par son absence de passé, d’histoire, mais en paix avec son présent. Les personnages sont bien travaillés, Vincent Hauuy les a faits évoluer et ils gagnent encore en profondeur. Clémence Leduc, geekette géniale du Tricycle rouge, sort de sa chrysalide, devenant de plus en plus badass au fur et à mesure que l’auteur creuse son histoire, la rendant plus trouble et vénéneuse qu’il n’y paraît de prime abord. Je me suis régalée à les retrouver tous les deux, égaux à eux-mêmes et pourtant sensiblement différents.
Toujours fluide et concise, l’écriture est maîtrisée. Très visuel, percutant, le style Vincent Hauuy s’affirme incontestablement. La lecture est aisée, elle se fait rapide, dévorante, le livre est un page-turner quelque peu obsédant.
Terrifiante car potentiellement réaliste, l’histoire nous emmène dans les secrets inavouables des grandes entreprises chimico-pharmaceutiques et du complexe militaro-industriel. Vincent Hauuy continue d’explorer nos peurs (ses peurs ?) face aux évolutions technologiques et scientifiques, et nous offre un thriller psychologique haletant.
En bref
Avec Le Brasier, Vincent Hauuy confirme qu’il est un auteur à suivre. Thriller psychologique percutant et torturé, Le Brasier entraîne son lecteur dans l’univers terrifiant des scientifiques fous, avec un réalisme qui donne des frissons. Tu l’auras compris, Le Brasier est un livre à lire absolument.
Le tricycle rouge est toujours dans ma wishlist, aïe aïe aïe ! J’ai pris du retard, il faudra que je répare ça 😉
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C’est dommage ! C’est vraiment un bon thriller ! Et même si c’est pas une LC, on pourra en discuter pendant ta lecture 😉
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