Il est en retard mais il est là, tout chaud, tout beau, c’est le p’tit bonheur, présent en douzième semaine déjà !
Etait-ce encore mercredi, ou déjà jeudi ? Au coeur de la nuit, le vent m’a réveillée. Féroce, colérique, violent, il s’est saisi de la ville, la secouant en tous sens, cherchant à lui voler les ornements qui la parent pour les fêtes.
J’écoutais ses grondements, sa fureur. Il s’attaquait aux volets, les agitant bruyamment, cherchant à trouver son chemin jusqu’à nous.
La pluie frappait la maison de toutes ses forces, sèche, dure et glacée.
Vaillamment, la vieille maison résistait. Celle qui a été construite lorsque la Moselle était allemande, qui a connu les deux guerres mondiales et servi d’abri anti-aérien pendant la seconde, n’allait pas se laisser impressionner si facilement. Je la sentais qui se courbait pour mieux nous protéger, se tendait pour résister aux assauts.
Bien au chaud, sous ma couette, je me sentais en sécurité et heureuse d’être protégée des éléments. Comme petite, lorsque la pluie frappait les vitres et le toit, j’étais remplie d’un sentiment mélangé de gratitude et de sécurité.
Au matin, la ville comptait les arbres coupés en deux ou déracinés par la tempête. La vieille maison était intacte, fière d’avoir protégée ses habitants. Je la remerciais silencieusement alors qu’un rayon de soleil venait la réchauffer.
Joli moment intimiste.
Notre maison, notre chez nous, notre toit, notre refuge…
Merci, très joli billet.
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Merci 😊
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