Naviguer d’un pas léger – Episode 2 : le choix du lagom et le premier pas

On se retrouve pour le deuxième épisode de Naviguer d’un pas léger, consacré à mon envie de construire une vie plus simple, minimaliste, dans lequel je t’explique mon choix de me rapprocher du style de vie Lagom.

J’ai en effet l’impression, à force d’accumuler recherches et lectures, que le minimalisme est un terme générique qui désigne tout un tas de courants de pensées, de motivations, d’actions, qui se rejoignent dans la volonté d’une moindre dépendance au système actuel qui fait de nous des consommateurs frénétiques et par extension d’un gain de liberté.

C’est en partie dans cette multiplicité de courants que réside, je pense, la première difficulté des aspirants minimalistes qui peuvent se sentir submerger et trouver certains courants un peu extrêmes dans leur conception d’une vie plus simple, et qui donnent l’impression de créer d’ajouter de la contrainte à de la contrainte.

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Ce fut mon ressenti jusqu’à ce que je découvre le Lagom grâce à « Le livre du Lagom » d’ Anne Thoumieux.

Le lagom désigne l’art de la simplicité à la suédoise. Il peut se traduire par « Ni trop, ni trop peu, juste ce qu’il faut » et repose sur la recherche de l’équilibre personnel par la pondération. Loin de la surconsommation et des rythmes effrénés, les Suédois prennent le temps de vivre. Le lagom couvre tous les domaines de la vie courante : rapport aux autres, mode, beauté, cuisine, maison, boulot, éducation…

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Il s’appuie également sur des principes économiques et écologiques : consommer sans excès, faire des achats réfléchis pour consommer durable. Pour vivre heureux, il faut protéger la planète qui nous accueille.

Bingo, je viens de mettre le doigt sur ce LE style de vie que je recherchais. Parce que si je réfléchis bien, si je veux simplifier ma vie, ce n’est pas pour me créer plus de contraintes, ce qui était mon ressenti avec beaucoup d’écrits sur le minimalisme. Lorsque j’ai découvert le minimalisme, je passais mon temps à m’interroger sur chacun de mes achats et parfois à culpabiliser. Forcément, je me suis vite lassée en ayant l’impression que ma vie devenait en fait beaucoup plus compliquée et moins heureuse ! En proposant de concilier une vie plus simple car slow et le respect de la nature, le lagom est parfait pour moi !

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Surtout, à la lecture du livre, je me rends vite compte que certains principes relèvent du bon sens, voire même des pratiques de mes parents et grands-parents que j’ai un peu remisé au placard ces dernières années. En somme, en reprenant de saines habitudes héritées de l’enfance, mes premiers pas dans le Lagom me donnent surtout l’impression de me reconnecter avec moi-même ! J’ai aussi le sentiment d’être une bonne élève puisque j’applique déjà certains des conseils distillés dans le livre, youpi ! En vrac :

– Réduire sa consommation d’eau et d’énergie,

– Acheter local,

– Boycotter les marques qui polluent,

– Recycler

Mais aussi :

– Privilégier sa famille,

– Envisager de travailler différemment,

– Travailler pour vivre et non l’inverse.

Là, j’ai mis le doigt sur quelque chose qui me dérangeait depuis des années et que je vivais très mal : le manque de temps de qualité avec Gnomette et Mimosa. J’ai toujours travaillé à temps plein, et l’arrivée de Gnomette n’avait pas changé la donne. Mais à lui répéter constamment « Je n’ai pas le temps » et « dépêche-toi », j’avais l’impression de passer à côté de l’essentiel et d’être toujours à courir après le temps. Même chose avec Mimosa. Et moi là-dedans, j’étais où ? Du temps pour moi ? Un doux rêve…

Le premier pas vers une vie plus simple a fini par s’imposer comme une évidence : souffrir de manquer de temps pour sa famille et ne rien faire pour engager un changement n’est pas cohérent. Au final, tout n’est qu’une question de choix conscients. Alors j’ai sauté par-dessus ce qui me semblait être un gouffre et j’ai pris la décision de passer à temps partiel. Depuis le mois de juillet, je ne travaille plus les vendredis après-midi. Et tu n’imagines pas tout ce que cette petite demi-journée a changé. J’y case les courses, le ménage, et du temps pour moi. Je peux aller chercher Gnomette à l’école (Quel plaisir!) et passer de vrais bons moments avec elle ! C’est tellement précieux, libératoire, que la seule question que je me pose c’est pourquoi je ne l’ai pas fait plus tôt. D’autant que ce temps libéré, retrouvé, se répercute sur l’ensemble du week-end et m’a permis d’entamer des changements dans notre mode de vie que je souhaitais engager depuis longtemps et dont je te parlerai dans l’épisode 3.

7 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Gaelle dit :

    Travailler pour vivre et non l’inverse, c’est bien mon but et mon interrogation dans notre société quand je vois ma mère épuisée après 30 ans d’hôpital à s’occuper des autres et ce n’est pas encore suffisant… Heureusement que je suis là pour lui dire de profiter du peu de temps qu’elle a pour elle… En tout cas le lagom est une bonne chose j’ai hâte de m’attaquer au livre aussi, j’ai presque terminé le Hygge qui rejoint beaucoup dans l’esprit 😊

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    1. Alec dit :

      Je te rejoins totalement ❤
      Et bien il me tarde de m’attaquer au livre du hygge à présent ! 😊

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  2. aureleSA dit :

    je vais de ce pas découvrir ce livre et je reviendrai vers toi pour en discuter.j’ai hâte de le lire!

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    1. Alec dit :

      Ce sera avec plaisir 😊

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  3. Julie Juz dit :

    Il va vraiment falloir que je lise ce Lagom ! Je pense vraiment que ça va me parler 🙂

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    1. Alec dit :

      C’est vraiment une approche douce et cohérente du minimalisme, c’est parfait pour donner envie de prendre cette voie 😊

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