The Vanishing Girl – Laura Thalassa

Je remercie NetGalley et Amazon Crossing pour leur confiance. Le livre sort le 21 mars.

J’ai pas mal hésité pour classer ce livre. Top ? Flop ? Bof ? Et je me suis rappelé de la catégorie spéciale de Lupiot, du blog Allez vous faire lire, qui parle de catégorie Meh. Qu’est-ce-que c’est que ça ? Je reprends les propos de Lupiot :  « Un « Meh », c’est un livre qui aurait pu être un Flop mais finalement, non, parce qu’il y a, objectivement, de bons aspects, des choses cool. Sauf que la sauce n’a pas tout à fait pris. » C’est la définition parfaite de ce que j’ai ressenti en lisant The Vanishing Girl, qui est donc un livre Meh.

L’histoire

Chaque nuit, après s’être endormie, Ember Pierce disparaît. Elle peut alors se téléporter n’importe où : à l’étranger dans une ville inconnue ou dans la chambre d’un garçon qui la fait craquer. Après dix minutes, son temps écoulé, elle retourne dans son lit. C’est un secret qu’elle a réussi à conserver pendant ces cinq dernières années. Mais, maintenant, quelqu’un d’autre est au courant.

Une semaine après son dix-huitième anniversaire, un garçon superbe, Caden Hawthorne, la kidnappe et la livre au gouvernement avant de disparaître sous ses yeux. Ember comprend alors deux choses : elle n’est pas seule et les gens comme elle – les téléporteurs – sont utilisés comme une arme.

Expédiée dans un camp d’entraînement quasi militaire, Ember découvre qu’on lui a affecté Caden comme partenaire. Ils doivent désormais travailler main dans la main lors de missions de téléportation pour le gouvernement, toutes plus risquées les unes que les autres. Mais Ember compte retrouver sa liberté et elle se rapproche de Caden, qui semble détenir la clef qui la fera sortir de cette prison. Si elle parvient à rester en vie !

Mon avis

C’est un livre Meh, qui a donc des points positifs et négatifs. Dans les points positifs, j’ai trouvé que l’idée de départ : des personnes pouvant se téléporter, « recrutées » et entraînées pas le gouvernement pour devenir une sorte de groupe d’intervention d’élite était vraiment intéressante. L’univers ainsi crée par l’auteur dans le centre d’entraînement, un peu oppressant, où la surveillance 24h/24 n’est pas un vain mot, met le lecteur sous pression.

L’idée de déterminisme sous-jacente dans le livre donne à réfléchir. Jusqu’à quel point sommes-nous les maîtres de nos pensées ? De notre vie ? Nos actions ne sont-elles pas le fruit de facteurs extérieurs ? Ember découvre assez vite que ce qu’elle pense être le fruit de son libre arbitre n’est en fait que le résultat de facteurs externes soigneusement combinés et orchestrés.

Le livre se lit très facilement, et très clairement, j’avais envie de connaitre la fin, d’avoir des réponses aux nombreuses questions soulevées par l’auteur à travers son héroïne.

Et c’est là que ça se gâte. Car si l’auteur pose de nombreuses questions sur les buts du gouvernement et ses intentions vis-à-vis des téléporteurs, elle apporte très peu, voire pas du tout de réponse. Certes, c’est un premier tome, et ceci explique peut-être cela, mais je suis restée sur ma faim.

Je n’ai pas non plus aimé la fin, que j’ai trouvé trop abrupte, brutale et pour tout dire insatisfaisante.

Enfin, et c’est sûrement ce qui m’a le plus dérangée, Ember est le stéréotype de l’ado de 13 ans en proie à ses hormones en folie, ce qui a eu le don de m’agacer, d’autant que dans le livre elle est sensée être une jeune femme de 18 ans. La première chose à laquelle elle pense lorsqu’elle se fait arrêter est au physique de son agresseur ! Et le reste est à l’avenant, toutes ses relations avec la gent masculine se définissant d’abord par le physique de ces derniers et leur effet hormonal sur Ember…Et si Ember et décrite comme rebelle et courageuse, elle a quand même besoin de Caden, son partenaire masculin, pour la protéger et l’empêcher de se nuire à elle-même… Bonjour les vieux clichés.

Si la lecture est restée agréable et distrayante, les défauts que j’ai relevé me laissent très mitigées, et je passe mon tour pour le tome 2.

Ma note : 14/20